Mercredi-conférence

Événement terminé

Pourquoi étudier des traces de suie ?
Des origines de la maîtrise du feu à l’étude de la mobilité humaine

Par Ségolène Vandevelde,
UMR 7041 ArScAn, équipe Archéologies environnementales. Fondation des Treilles
UMR 8212 LSCE, équipe GEOTRAC. ANR ApART

Les dépôts de suie emprisonnés dans les concrétions calcaires des cavités sont des témoins des occupations humaines. Dans l’optique d’atteindre une haute résolution temporelle en archéologie, Ségolène Vandevelde a développé l’étude microchronologique de ces dépôts (ou fuliginochronologie, de fuligine : suie).

Lors de l’étude de diverses cavités paléolithiques, elle a pu construire les chroniques des occupations humaines selon les niveaux archéologiques, déterminer un Nombre Minimum d’Occupations par niveau archéologique et mettre en évidence des dynamiques d’occupation des sites variées, comme à la grotte Mandrin (Malataverne, Drôme).

La fuliginochronologie peut être appliquée partout dans le monde et pour toutes périodes, tant que des feux ont été faits à proximité de concrétions actives. Et, comme le montrent ses résultats sur le site d’Orgnac 3, cette approche est toute indiquée pour qui s’intéresse à l’émergence de la maîtrise du feu en Europe de l’Ouest. 

Ségolène Vandevelde, docteur en archéologie, étudie la transition entre Paléolithique moyen et Paléolithique supérieur et développe un second axe de recherche réflexif sur l'éthique en archéologie.

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