Exposition temporaire

BELLES BÊTES !
L'art animalier d'hier et d'aujourd'hui

Il y a, entre les représentations animales des artistes du paléolithique et les images du photographe animalier, des résonances.
L’œuvre des uns comme de l’autre, révèle une grande sensibilité et une proximité avec leurs sujets, fruit de temps d’observation, de patience et d’approche…
L'exposition Belles bêtes ! tente de retransmettre cela : une exposition immersive de photos animalières et de représentations préhistoriques, à découvrir au cœur de la Cité de la Préhistoire, du 4 juillet 2023 au 15 novembre 2024.

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Baleines - Photographie Guillaume Mazille

Approcher l'animal

Représenter un animal nécessite une longue et patiente approche, qui mène à une connaissance, voire à une connivence. L’objectif d’un photographe animalier est de donner à voir l’animal dans toute sa vitalité, sa personnalité parfois, à l’inverse des natures mortes et des inventaire d’espèces animales épinglées sous une vitre par les naturalistes du XIXème siècle.
Les représentations animales des groupes paléolithiques semblent s’inscrire dans la même démarche. Elles surprennent par leur réalisme. Elles nous projettent dans l’univers de ces hommes et de ces femmes qui établissent une relation intime avec d’autres espèces.
Belles bêtes !
nous raconte cette approche, dans une scénographie à la fois pédagogique et immersive.

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Pingouins-Cosquer 2 ©Kléber Rossillon et Région PACA -Sources 3D MC

Confronter les regards d’hier et d’aujourd’hui

Ce que saisit le photographe animalier, c’est l’expression du visage de l’animal : son regard, sa présence, le mouvement - ou l’instant juste avant le mouvement à venir qui est perceptible, des comportements propres à l’espèce… C’est cette même approche qui semble avoir animé les artistes du Paléolithique. Ils ont su saisir les détails anatomiques, les attitudes qui permettent d’identifier l’âge, le sexe et l’attitude spécifique de l’animal. Ces animaux représentés sont bien vivants, dans l’expression d’un regard ou dans des attitudes caractéristiques, parfois même dans une représentation de mouvement.
Les vestiges préhistoriques témoignent. Ils illustrent la lente évolution de notre biodiversité, au travers notamment des ossements animaux retrouvés dans les sites archéologiques et paléontologiques. Ils sont porteurs d’informations cruciales pour notre connaissance de l’évolution des espèces et de leur comportement.
Le photographe animalier, lui, saisit dans son objectif les ultimes témoignages vivants d’espèces bientôt fossiles qui n’ont plus le temps de s’adapter.

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Le parcours de visite

L’exposition propose un jeu de regards entre des photographies animalières contemporaines, des représentations animalières visibles dans les grottes ornées mais aussi gravés sur des objets d’art mobilier, l’utilisation symbolique des restes osseux et des ossements étudiés par les paléontologues. De grands panneaux explicatifs nous invitent à saisir ces différentes séquences : le photographe animalier, la confrontation aux animaux, leur apprivoisement, leur cohabitation avec les humains, le témoignage nécessaire pour les espèces menacées,  l'évolution des écosystèmes...
Des contenus audio-visuels mettent en exergue les différents types d’approches, du point de vue des préhistoriens et du photographe animalier. L'immersion est accentuée par d'immenses paysages imprimés qui nous transportent dès les premiers pas dans les paysages sauvages qu' a parcouru Guillaume Mazille.

Cette exposition a pu être réalisée grâce aux financements du ministère de la Culture et du Département de l’Ardèche.
Elle a été réalisée en partenariat avec MuséAl

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Le photographe animalier Guillaume Mazille posant devant l'une de ces photos exopsées dans Belles Bêtes !

Qui est le photographe Guillaume Mazille ?

Guillaume Mazille parcourt le globe depuis plus de 20 ans pour observer la nature et dénicher des espèces encore peu observées. Il travaille pour des journaux comme VSD, Paris Match, image doc, GEO ado, ou encore Terre Sauvage, BBC Wildlife magazine...
Il collabore régulièrement en tant qu’auteur de documentaires, conseiller scientifique, opérateur image pour la télévision (Arte, BBC, France 5, TF1, NHK...) ou le cinéma (Un jour sur Terre, Océans...). Il a écrit, tourné et co-réalisé Wolves Unleashed un film qui a remporté 21 prix dans les principaux festivals américains et canadiens. En 2016, la chaîne Arte consacre une série de quinze épisodes sur son métier de photographe animalier à travers le monde.

Site web du photographe
Dévisager l’animal, c’est découvrir avec étonnement que la bestialité est en nous.
Guillaume Mazille, photographe animalier

- Commissariat d’exposition
Guillaume Mazille, photographe animalier.
Nicolas Lateur, paléontologue, archéologue au service départemental d’Archéologie, CD07.
Patricia Guillermin,conservatrice, Cité de la Préhistoire et l'équipe de la Cité de la Préhistoire.
Crédits photos animalières : Guillaume Mazille.
- Comité scientifique
Jean-Baptiste Fourvel, Julien Monney, Gilles Tosello.
- Graphisme
François Lacrampe-Cuyaubère, Archeosphère.
-Impression
ABP Imprimerie numérique.
- Photographies
Guillaume Mazille, Carole Fritz/équipe Chauvet/Culture/CNRS (photographies Grotte Chauvet), Gilles Tosello (photographie grotte de Limeuil) et Aitor Ruiz-Redondo (photographie grotte d’Altxerri).
- Relecture des textes, conception des dispositifs pédagogiques

Philippe Barth, Hubert Gomez, Maëlis Raynaud.
- Traductions

Magen O’Farrell.